Assurer les bâtiments contre les tremblements de terre
Un risque trop souvent sous-estimés !
L’EPFZ (école polytechnique fédérale de Zurich) a publié une nouvelle carte sismique de la Suisse qui fait ressortir la hausse des risques de tremblement de terre dans la Bas-Valais, la région de Bâle et dans l’arc alpin allant de Vevey aux Grisons ! Même si nous avons été épargnés pour l’instant par de grands événements sismiques, nous ne sommes pas à l’abri d’une catastrophe. Les tremblements de terre d’avril 2002, de février 2003 et de février 2004 et plus récemment le séisme de magnitude 4,6 du sur l’échelle de Richter qui a frappé la Suisse centrale le 3 mars 2017 sont là pour nous le rappeler.
Dans notre pays, les secousses violentes sont rares mais peuvent néanmoins engendrer des dommages de plusieurs milliards de francs. Or, l’opinion publique ne prend guère ce péril au sérieux.
Swiss Re a publié en 2000 déjà une brochure consacrée aux tremblements de terre (« Et si la terre tremblait en Suisse ? »), visant à sensibiliser les assureurs directs, la Confédération, les cantons et l’opinion publique.
Auparavant, les séismes étaient jugés comme étant inassurables, le potentiel de sinistre étant estimé trop élevé et les primes étant considérées comme incalculables. La brochure éditée par SwissRe démontre que ces arguments ne tiennent plus aujourd’hui compte tenu des nouvelles solutions possibles. Bien qu’actuellement, en Suisse, les assureurs ne couvrent en principe pas les dommages dus à des séismes
Plusieurs compagnies d’assurances proposent, pour l’inventaire du ménage, les biens mobiliers et les immeubles, une assurance complémentaire à l’assurance-incendie et destinée à couvrir les dommages dus à des tremblements de terre.
Le Service Sismologique Suisse (SED) localise en moyenne entre 500 et 800 tremblements de terre par an. Toutefois, très peu sont perçus par la population. Une grande partie des séismes enregistrés se produit dans les Alpes suisses, surtout dans le Valais et dans les Grisons. Les tremblements de terre que nous observons en Suisse sont en première approximation la conséquence de la collision des plaques lithosphériques européenne et africaine.
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Couverture selon vos besoins
Dommages de plusieurs milliards !
Déjà de faibles secousses sismiques peuvent causer des dommages importants à un bâtiment, suivant sa forme, sa substance et le sol sur lequel il repose. En règle générale, la réparation de tels dégâts est liée à de lourdes charges financières. Trois conseils vous aideront à déterminer le niveau de couverture adéquat
1 Les possibilités financières
Les propriétaires fonciers n’ont pas conscience des conséquences des dommages sismiques qui ne sont pas couverts par l’assurance immobilière obligatoire ou ne le sont que de façon insuffisante. Cette lacune de couverture peut avoir de graves conséquences. Les biens immobiliers constituent la plus grande part de la fortune des ménages suisses (en moyenne 44 %). Et beaucoup d’entre eux sont financés par une hypothèque.
Si un tremblement de terre endommage ou détruit ces bâtiments, l’hypothèque en cours doit continuer d’être payée, indépendamment des dommages. Et tous les frais encourus pour les réparations viennent s’ajouter à la note. Ce genre de dépense inattendue dépasse souvent les possibilités financières des propriétaires fonciers.
2 Déterminer le risque lié aux dommages sismiques de votre bâtiment
Plusieurs facteurs influencent la vulnérabilité d’un bâtiment. L’outil de calcul du risque sur le site Internet du Service Sismologique Suisse vous aidera à calculer rapidement le risque sismique de votre bâtiment.
3 Déterminer l’étendue de la couverture adéquate
Suivant le risque et les besoins personnels en termes de sécurité, une assurance tremblements de terre peut représenter un investissement judicieux à un prix modéré.